Voici quelques conseils pour choisir un écran plat.

Il faut d'abord définir ses besoins : ce qu'on compte faire avec, et ce qu'on envisage de faire plus tard, dans un avenir pas trop éloigné : bureautique/internet, jeux, retouche d'images photo ou vidéo, etc.
Le budget : avant tout fixez-vous un prix maximum à ne pas dépasser.

Afficher une page A4 entière en portrait ou en paysage (dans ce cas la rotation de l'écran pourra être utile), ou regarder des films, conditionneront la taille et le format de l'écran.

Les écrans 17 pouces ont une le plus souvent une dalle de 1024*768 pixels, ceux de 19 pouces de 1280*1024. Cela est suffisant pour des utilisations standards. Vous pourriez choisir des résolutions plus grandes si vous faites de la retouche photo, par exemple.

L'aspect ergonomie est très important :

• le haut de l'image devrait se trouver légèrement au-dessous de la hauteur de vos yeux.
• la distance oeil-écran devrait être comprise entre 50 et 80 cm.
  

Verifiez que vous pourrez obtenir cela ; un réglage de hauteur de l'écran pourrait être utile ; attention si vous portez des lunettes à foyer variable, vous risquez d'avoir à regarder l'écran en inclinant la tête vers l'arrière et d'avoir des douleurs au niveau du cou au bout d'un moment… Certains fabricants proposent un pied réglable qui permet à l'écran de pratiquement toucher la surface du bureau. Il existe aussi des supports articulés avec lesquels on peut obtenir les mêmes résultats, mais attention au coût final !

La face avant de l'écran est souvent mate, ce qui évite beaucoup de reflets. Mais elle est fragile, et certains fabricants mettent devant une plaque de verre, ce qui semble rendre l'image plus brillante ; les reflets deviennent alors très importants et même pires qu'avec les écrans cathodiques actuels, équipés d'une “dalle sombre”. Les conséquences sont dramatiques : diminution énorme du contraste à cause de la réflection de la lumière ambiante, augmentation des réglages lumière et contraste, fatigue visuelle et usure plus rapide du rétro-éclairage. A éviter absolument !

L'écran devrait être disposé sur le bureau pour que la lumière du jour arrive par le côté de l'écran, de manière à ne pas obtenir de reflets. Il ne devrait pas être disposé contre un mur, car cela empêche le regard de se reposer en regardant à quelques mètres, lorsque les yeux quittent l'écran.

Pour plus de renseignements, consulter le dossier “Travail sur écran” sur le site http://www.inrs.fr/

La configuration est simple : soit le modèle est connu par votre système d'exploitation (liste des matériels), soit on choisit un pilote générique d'écran cathodique avec la résolution native de l'écran et un rafraîchissement adéquat. Un écran plat n'a pas d'effet de scintillement, on peut donc configurer une fréquence de rafraîchissement peu élevée, 60 Hz est le plus souvent suffisant.

Contraste et lumière : ces réglages n'agissent pas exactement comme ceux des écrans cathodiques, mais grossièrement, il faudra ajuster le niveau du blanc avec le réglage “contraste” et le niveau du noir avec le réglage “lumière” :

• régler d'abord le niveau de lumière ambiante pour un bon confort de vision autour de vous.
• aucune lampe ne doit éclairer l'écran directement (reflets), mais une lampe d'appoint sur le bureau pourra être utile.
• le niveau du noir devra être réglé pour qu'il soit juste visible au-dessus du niveau de la luminance lorsque l'écran est éteint : comparer le noir du fond d'un terminal, agrandi au maximum de la taille de l'écran, avec l'écran éteint.
• le niveau de blanc devra être réglé pour ne pas éblouir ou fatiguer les yeux.
• le dégradé des gris pourra être ajusté par le réglage du gamma du moniteur : les différents paliers d'une échelle de gris devront être distinctement visibles.

Taille des caractères : on ne doit jamais régler cela en changeant la résolution. Avec GNU/Linux, les bureaux KDE et Gnome permettent de régler indépendamment la taille des polices de caractères des icônes, des fenêtres, de la barre de tâches, etc.

• temps de réponse : < 8ms, surtout pour la vidéo et les jeux rapides (la vitesse nécessaire à un pixel pour passer d'un niveau de gris à un autre est plus représentative que celle du passage du noir au blanc)
• taux de contraste > 500:1
• luminance > 250 cd/m²
• résolution : un écran LCD a une résolution native (voir plus haut) que doit supporter votre carte vidéo ; si vous utilisez une résolution plus basse, l'interpolation des pixels sur la dalle risquera de rendre les petits détails flous, en particulier les caractères
• nombre de couleurs affichables maximum, important pour la retouche d'images
• type de dalle
  • TN : pour le jeu (temps de réponse courts, perte en qualité de couleur, angle de vision faible, ce type d'écran vire au noir lorsqu'on le regarde par en dessous)
  • VA (MVA ou PVA) : pour tous usages (larges champs de vision, temps de réponse satisfaisants, excellent rendu des couleurs)
  • IPS : intermédiaire entre les deux précédents types, technologie en perte de vitesse
• électronique : l'électronique située derrière la dalle influe pour beaucoup sur la qualité de l'image
• angle de vision > 140° en horizontal + 140° en vertical
• connectique : VGA (analogique) ou DVI (numérique), à choisir selon votre carte vidéo, un hub USB s'avère très pratique. Il est possible, mais pas certain, que la qualité d'image soit meilleure avec une connexion numérique
• hauts parleurs intégrés : en général le maillon faible, préférez des enceintes séparées, d'autant qu'ils sont situés en bas de l'écran, et cela contribue à réhausser le haut de l'image
• réglages : attention, certains écrans n'ont pas de menu OSD (On Screen Display) et le réglage se fait via un logiciel sous MS Windows ou Apple qui n'existe sans doute pas sous GNU/Linux, donc menu OSD quasi obligatoire.
• alimentation intégrée ou transformateur extérieur : dans le premier cas le fil est plus gros, dans le second on branche un transformateur sur la nourrice.
• rotation de l'écran : pratique, si l'on n'est pas obligé de tourner l'écran très souvent.